Explorateur urbain, je n’ai guère l’occasion de faire du safari photo. Les quelques bêtes sauvages que je croise sont pigeons et passereaux, rats et ragondins, lézards et escargots.
Alors ? Alors je piste deux espèces dont les traces omniprésentes révèlent l’omniabsence : les chats perdus et les chiens méchants. L’un comme l’autre sont des constructions humaines : n’est méchant qu’un chien mal dressé, n’est perdu qu’un chat mort ou en vadrouille.
D'ailleurs, que cache notre attirance pour ce dernier, mammifère élégant, dédaigneux et possessif ?
Pourquoi sommes-nous si malheureux de son absence, s’il est si peu présent ?
Et pourquoi vouloir à tout prix retrouver celui dont nous ne cessons de venter le caractère indépendant ?
L'affichette signalant la disparition de l'animal de compagnie fait en tout cas un joli contrepoint au détestable "Attention, chien méchant" qui orne les
portails de nos semblables.
Mon alter ego
Xavier Lhomme s'est inspiré de cette série pour écrire un roman entre polar et fantastique, actuellement en cours de soumission chez quelques éditeurs.